samedi 23 janvier 2010

Carnet de voyage : Les villes impériales (5*1)



Jeudi 24 octobre

Nous descendons jusqu'au palais royal (Dar el Makhsen) pour s'émerveiller des portes de bronzes qui brilles de mille éclats dans le soleil matinal, sans le charme et la tranquillité de la précédente nuit, puis nous longeons l'artère qui encadre le mellah, qui est l'ancien quartier juif et qui se distingue par ses façades donnant sur la rue et ornées de balcons de bois. Puis nous nous rendons devant l'entrée principale de la médina et qui est la plus remarquable de Fès (Bab Boujeloud).
Direction Meknès, surnommée la "Versailles du Maroc" qui est entourée de plaines fertiles qui s'étendent au pied du massif du Moyen Atlas; la ville tire ses richesses de l'abondante production agricole. Arrêt photos devant Bab el-mansour, la plus célèbre porte du Maroc et gardienne de la ville impériale et somptueusement décorée de zelliges, de céramiques vertes et de stucs bien conservés, puis direction le mausolée de Moulay Ismail ou repose la dépouille du sultan qui éleva Meknès au rang de capitale impériale. Fait unique, Mohammed V a autorisé les non musulmans à visiter la mosquée, mais pas le mausolée qui lui reste interdit.
Nous partons sur Rabat en prenant l'autoroute où contrairement a chez nous, la circulation est des plus fluide; il faut dire que les voitures particulières sont assez rares. Et nous continuons sur Kenitra (40 km au nord de Rabat), et qui sous le protectorat était connus sous le nom de Port Lyautey où nous arrivons vers 18h30.
Dés la descente du car nous étions déjà dans la 3ème dimension; l'hôtel se situe tous au bord de la route et nous fûmes assaillies par une odeur des plus curieuse et par un accueil des plus froid de la part du personnel de cet établissement.
Longeant la piscine qui était d'une opacité des plus douteuse et qui était vraisemblablement un bouillon de culture, nous allions déposer nos valises dans notre chambre toujours suivie par l'odeur pestilentielle. Après ouverture de ladite chambre, nos narines furent prises d'assaut par l'odeur de moisi qui émanait de celle-ci; je courus vivement ouvrir la porte-fenêtre pour faire en sorte de palier à cette nouvelle surprise, l'odeur de moisi fût rapidement dissipée malheureusement par celle de dehors. La vermine finie de nous chasser de ce petit nid douillet pour nous réfugier dehors où le "club des 8" avait trouvé refuge. Seul Fabrice (mon ami d'alors) alla faire ces ablutions pendant que nous parlions de cette fabuleuse étape accompagnés par le doux bruit d'un chantier adjacent à l'hôtel et qui nous charmât jusqu'à plus d'une heure du matin...

°koukou42° Jeudi 24 octobre 2002

Carnet de voyage : Les villes impériales (4)



Mercredi 23 octobre

Aujourd'hui, visite de Fès; la plus ancienne ville impérial, métropole religieuse et intellectuelle de première importance, centre de production artisanale renommée, et coeur symbolique du pays. Fondée par Idriss II en 809, elle à accueillie des populations d'origines diverses : Berbères, arabes, réfugiés d'Andalousie, Juifs. Est-ce cette mosaïque qui explique sa magnificence et sa richesse ? Nous entamons notre visite par le quartier des potiers, puis nous traversons la médina pour nous rendre sur la place En-Nejjarine et sa très belle fontaine, le souk En-Nejjanine où travaillent les charpentiers. Ils sont installés en contrebas, dans une rue couverte. Nous traversons les souks pour nous rendre à la mosquée Qaraouine. Nous sommes au coeur même de Fès el-bali, qui compte 9400 rues et ruelles, des centaines de restaurants, de cafés, d'échoppes d'artisans, de marchés de viandes et de légumes, de fontaines, de mosquées, de médersas, de caravansérails. Tous les sens y sont sollicités en permanence. Parce que Fès el-bali fût construit sur les deux coteaux qui surplombe l'oued Fès, ses rues sont en pentes et encore interdites aux véhicules motorisés. Toutes les charges sont transportées à dos d'hommes où de mulets et les piétons doivent le plus souvent s'écraser contre les murs pour laisser passer un âne chargé de peaux, de bouteilles de gaz ou d'énormes cartons. Les artisans restent regroupés par corporations, exactement comme ils l'étaient au Moyen Âge. Nous traversons plusieurs quartiers, pour arrivé à celui des teinturiers : pour les voir, il faut monter sur une terrasse qui surplombe les puits de teintures. L'accès, se fait par une boutique. Des ouvriers torses nu la plus part du temps, les pantalons remontés sur les cuisses, foulent aux pieds les peaux préalablement débarrassées de leurs poils et assouplies dans de la fiente de pigeon. Sur tous les murs des terrasses alentours, des peaux sèchent au soleil. C'est une symphonie de couleurs, du brun au jaune vif en passant par les ocres et les rouges.
Nous continuons par la visite de la plus vaste médersa du pays; la médersa Bou Inania, où les stucs finements ciselés et les bois sculptés atteignent une quasi perfection. La salle de prière est, contrairement à la tradition des médersas, flanquée d'un minaret.
Nous quittons la médina et nous montons sur une colline au nord de Fès el-bali d'où l'on domine toute la ville et où se trouve les tombeaux de Mérédines qui sont extrêmement ruinés. Retour à l'hôtel où nous dînons après avoir bu l'apéritif au bar avec Mohammed notre guide qui nous apprend énormément de choses sur la vie réelle au Maroc. Après dîner, nous discutons tard dans le salon de l'hôtel avec "le club des 8).

°koukou42° (Post réédité car éffacé par erreur)