jeudi 30 juin 2016

Echappée belle.Fontainebleau. (11).

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Nous descendons pour admirer la chapelle de la Trinité.

Il existait déjà un couvent de Trinitaires (ou Mathurins) installé par Saint-Louis à l'emplacement de la chapelle de la Trinité. Elle en a conservé le nom en hommage à ces religieux. Rattachée au domaine royal par François 1er, elle est reconstruite sous Henri II puis décorée par Henri IV et Louis XIII dans le style caractéristique de la Seconde Ecole de Fontainebleau.


On remarquera la voûte réalisée par Martin Fréminet évoquant la Rédemption de l’Homme.

 Louis XV se maria dans ces murs et Napoléon III y fut baptisé en 1810.

Nous avons voyagé toute cette matinée en divers siècles d'Histoire. Il est temps d'allez nous sustenter en découvrant un peu plus l'escalier en fer à cheval  


et la cour du cheval blanc où cour des Adieux depuis le départ pour l’île d’Elbe de Napoléon Ier le 20 avril 1814.

Fermée sur trois côtés depuis la destruction de la quatrième aile

et la création d’une grille en 1809-1810,


Elle est bordée au nord par l’aile   des Ministres (vers 1530),

à l’est par le jeu de Paume (XVIIe et XVIIIe siècles).

Construite sous Henri IV la salle du jeu de paume est reconstruite en 1732, après qu’un incendie la ravage en 1702. À nouveau restaurée en 1812, elle conserve presque toutes ses infrastructures anciennes

et l’aile de l’escalier en fer à cheval rythmée par cinq pavillons dont la construction s’étale du XVIe au XIXe siècle.

Au sud, le Gros Pavillon de Gabriel (1750)  

se prolonge par l’aile Louis XV (1739-1740 et 1773-1774).


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vendredi 24 juin 2016

Echappée belle. Fontainebleau. (10).

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Nous continuons notre chemin pour découvrir les appartements des reines-mères et du pape en passant par l'Antichambre de la galerie des Fastes :
Dans ce vestibule, divers tableaux illustrent l'histoire du château.

Le grand vitrail installé dans la baie centrale est intitulé : L’Artiste.  

C'est une œuvre du maître-verrier Maréchal, exécuté à Metz et achetée par Napoléon III, à l'Exposition Universelle de 1867.

Ancien appartement des Reines-Mères depuis que Anne d’Autriche devenue veuve s’y était retirée, sa partie ancienne est aménagée dans l’aile du XVIe siècle. Sa partie neuve est déployée dans les espaces contigus du Gros Pavillon construit par Gabriel en 1750.

Depuis les deux séjours qu’y effectue Pie VII en 1804 et 1812-1814, il conserve cette appellation d’appartement du Pape. La somptuosité de ses décors, jointe à la qualité de son ameublement témoignent du grand goût éclectique de Napoléon III et d’Eugénie qui le firent redécorer dans les années 1860 en conservant les exceptionnels plafonds de l’ancienne chambre d’Anne d’Autriche.

Nous découvrons les onze pièces dont :

La chambre de Pie VII.

Le salon des Huissiers :
D'abord salle des gardes, puis antichambre, cette pièce ne reçoit le nom de salon des huissiers qu'au XIXème siècle. Les canapés et fauteuils de style Directoire, en bois peint par Jacob Frères sont recouverts de tapisseries de Beauvais illustrant les arts et les sciences.

Le salon des Officiers :
Ce salon de réception est orné de tapisseries des Gobelins. Le mobilier se compose d'un ensemble du XVIIème siècle auquel s'ajoutent des copies du XIXème siècle dans le style Louis XIV et Louis XV.

Le cabinet à pans :
Les boiseries de ce cabinet de toilette ont été dessinées par l'architecte Gabriel pour Mesdames Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV lorsqu'elles occupaient cet appartement.  

La chambre à coucher d’Anne d’Autriche :

Cette pièce fut la chambre à coucher d'Anne d'Autriche qui la fit décorer par les peintres Charles Errard et Gilbert de Sève vers 1660.


Le salon de réception :

Dans ce qui était son antichambre, Anne d'Autriche fit installer le plafond de la chambre du roi Henri II dit "aux Planètes", sculpté par le menuisier Ambroise Perret en 1558. Il comporte neuf compartiments dont sept sont ornés de figures personnifiant les planètes. Anne d'Autriche y fit ajouter son chiffre et celui de son fils, AL, ainsi que ses armes.  

Le salon des officiers :
Ce second salon des officiers possède un plafond peint en camaïeu rehaussé d'or, réalisé entre 1662 et 1664.

Les murs sont ornés de tapisseries de Beauvais.

L'antichambre :
Cette antichambre a été créée au XIXème siècle, en coupant en deux l'ancienne sale des gardes. Elle fut décorée dans un style néo Louis XIII avec une tenture imitant le cuir de Cordoue. L'ameublement livré sous le Second Empire suit ce parti décoratif.

Ainsi ce termine la visite du premier étage du château.

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mardi 21 juin 2016

Echappée belle. Fontainebleau. (9).

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Nous changeons d'aile pour découvrir l'appartement intérieur de l’Empereur : 

Napoléon 1er le fit aménager dans l’aile doublant la galerie François 1er, construite par Louis XVI.
Il est composé d’une série de pièces aménagées à partir de 1808 pour l’usage de l'Empereur, La décoration date de Louis XVI et le mobilier de Napoléon 1er.

Chambre de l’Empereur :
Napoléon fit de cette pièce sa chambre à coucher. Le décor créé pour Louis XVI (boiseries, cheminées et tableaux en dessus de porte) a été conservé 


mais fut enrichi pour l'Empereur par les peintures en grisaille d'or du peintre Moench.

Le mobilier fut installé en 1808-1809.


Cette chambre devint la chambre à coucher des souverains de Napoléon Ier à Napoléon III.

Suit la petite chambre à coucher de l’Empereur :
Cabinet où l'Empereur fit placer un lit de repos en fer doré.

L’appartement est également composé du salon particulier de l’Empereur ou salon de l’abdication.

C’est dans cet appartement, demeuré en l’état, que l’Empereur abdiqua le 6 avril 1814. Il tentera d’ailleurs de se suicider dans ce salon une semaine plus tard.

Le mobilier Empire de ce salon rouge est resté en place depuis cet événement.  

Nous empruntons le passage des Bains :
Ce passage doit son nom à la salle de bains installée pour Napoléon en 1806 et visible.  

La baignoire en cuivre étamé garnie de mousseline, le bain de pieds en tôle vernie et les sièges en acajou sont ceux que connut l'Empereur.

Nous poursuivons par le salon des Aide de camp de l’Empereur :

Les Aides de camp assuraient auprès de Napoléon un service de garde rapprochée.

Installé a partir de 1806, l'ameublement est plus simple car il correspond au règlement imposé par l'Empereur. Les sièges sont en bois peint couverts d'une tapisserie de Beauvais.


Les encoignures avaient été anciennement exécutées pour les tantes de Louis XVI pour leur château de Bellevue (près de Saint-Cloud). Les autres meubles datent de la période impériale.


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mardi 14 juin 2016

Echappée belle. Fontainebleau. (8).

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Nous quittons les salons pour la chambre de l'Impératrice (ancienne chambre de la Reine) :

Les différents décors de cette pièce ont été réalisés pour les reines successives (Anne d’Autriche au XVIIe siècle, puis Marie Leszczynska et Marie-Antoinette au XVIIIe siècle).




Le lit était destiné à la reine Marie-Antoinette, mais, réalisé en 1787, soit 2 ans avant la Révolution, il ne fut jamais utilisé par la souveraine…



A partir de 1805, les impératrices Eugénie puis Marie-Louise l’utilisèrent à nouveau comme chambre à coucher.

Puis le boudoir de la Reine :

Création ravissante de Marie-Antoinette. Les boiseries ont été peintes par Bourgois et Touzé sur les dessins de l'architecte Rousseau :  


le plafond, représentant l'Aurore, est l'œuvre de Berthélemy.

Le secrétaire à cylindre a été exécutés par Riesener en 1786.

Nous découvrons maintenant une pièce lourde de symbole, la salle du Trône.

Cette pièce servit d’abord de chambre à coucher par les rois d’Henri IV à Louis XVI, avant que Napoléon 1er ne l’utilise comme salle du trône.


Le mobilier et la décoration de cette salle ont été conservés en l'état.  


Le trône date de 1808.

Puis la Salle du conseil.  

Elle prit la forme d’un hémicycle à partir de la fin du XVIIIe siècle.  

La décoration du plafond représentant les quatre saisons 

et les boiseries du pourtour sont somptueuses.

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